HISTORIQUE DE L’HABITAT DES MINEURS

1-Origine des cités

Il y a eu 51 puits et plus de 800 descenderies dans tout le Bassin de Provence, au cours des 5 siècles d’exploitation minière. Les cités du Puits Hély d’Oissel (PHO) ne sont pas les premières de la commune et des environs, même si elles font partie des plus grandes, avec la cité Biver au-dessus de Gardanne. En effet, dès la fin du 19ème siècle, la cité du Thubet ( nom issu du puits Béthune) est aménagée dans la forêt des Euves : de simples baraques en bois pour les immigrés italiens. A l’époque, les mineurs n’habitent pas forcément dans les cités minières : ils sont mineurs et paysans, et vivent encore souvent sur leurs fermes.
Du fait de cet héritage particulier, les cités modernes disposeront fréquemment de jardins pour les plantations et les vignes. Les cités modernes ont été développées du fait de l’immigration massive à la mine, surtout dans les années qui suivent la 1ère Guerre Mondiale : les Arméniens, dès 1915, du fait du génocide les Espagnols et les Italiens (Piémont), dans les années 20, du fait de la montée du fascisme, les Grecs, d’où le nom de Salonique pour la cité Sud, les Nord-africains, à partir des années 60, du fait de l’Indépendance des anciennes colonies.

2-Construction des cités de Gréasque

Vers 1921 début de la construction des 2 cités, Nord et Sud, du PHO. Ouverture des premiers logements avant 1923 pour la Cité Sud, réservée aux ouvriers. Les maisons y sont parfois très grandes mais séparées en plusieurs logements (de 2 à 4 parfois). La Cité Nord était plutôt pour les chefs de poste, quelques maîtres mineurs et le reste des ouvriers. Les maisons sont plus petites mais concernent une seule famille à la fois. Les cadres (quelques maîtres mineurs, les ingénieurs, le directeur) étaient quant à eux dans la partie basse de la route de la chapelle, le long de l’impasse des Iris, parallèle à la route de Saint-Savournin (pas loin du passage clouté en face du Collège de Gréasque).

3-Les dernières cités

A la fin de la 2nde Guerre Mondiale, les prisonniers allemands étaient parfois obligés de travailler à la mine. Ils logeaient alors dans des baraquements provisoires en bas de la route de la chapelle. Après 1945, nouveau développement des logements pour les étrangers travaillant à la mine. Création de la cité des Castors en 1964 (vers Intermarché, derrière le lotissement des Pierrassons) avec possibilité d’accéder à la propriété dès le début.

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