UNE VIE COMMUNAUTAIRE

1-La vie dans les cités

Une vie souvent en vase clos : dans le passé, les mineurs et leurs familles fréquentaient assez peu les gens du village traditionnel, d’autant qu’ils disposaient de presque tout sur place. La gestion en interne des cités par la Compagnie des Charbonnages était assez importante: gratuité et entretien des routes et des maisons, épicerie (tenue par un mineur), médecin, dispensaire, sécurité sociale, prise en charge de l’approvisionnement en médicaments depuis la pharmacie de Fuveau… La ligne de chemin de fer était comme une ligne de démarcation entre les deux villages et les deux mentalités, traditionnelle et ouvrière. Toutefois, la séparation n’était pas totale : par exemple, le Cours Ferrer servait autant aux mineurs qu’aux non mineurs.

2-Rôle du cercle musical

Il y avait en réalité 2 cercles musicaux et 2 fanfares : l’1 de la mine et l’autre de l’église. Seul subsiste actuellement le cercle musical laïc, fondé en 1929 par le Maire de l’époque, Léopold Boi. L’accès était libre pour les adhérents (des hommes uniquement) et possible pour les femmes accompagnées. Cette opposition entre les deux cercles et les deux fanfares étaient un autre signe de la séparation entre les deux villages. Cette opposition villageoise s’est cependant bien adoucie avec le temps : si autrefois il y avait deux fêtes pour le village (la fête du village même et la fête des cités), ce n’est plus le cas depuis quelques années.

3-Rôle de la mine

Par leurs fanfares, l’Eglise et la Mine permettaient une bonne animation du village avec la multiplication des bals et des fêtes. En outre, il y avait chaque année une grande kermesse organisée dans le parc du château avec des stands de la mine et une procession religieuse menée grâce à 5 ânes de la mine remontés du fond spécialement… La collaboration entre l’Eglise et la Mine ne touchait donc pas seulement le recrutement mais aussi la vie, communautaire, des mineurs. Un dernier signe en est la fête de la Sainte Barbe, le 4 décembre, où les mineurs allaient à la messe et faisaient ensuite un grand banquet, souvent avec les chefs de la Compagnie d’ailleurs.

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