HISTOIRE & SCIENCE

LE CONTEXTE MINIER

Le bassin lignitifère de l’Arc occupe un espace de 75 x 20 km au sud de la Ste Victoire, entre Trets et l’Etang de Berre. L’exploitation industrielle s’est principalement développée sur les secteurs de Trets, Gréasque, St Savournin, Peypin, Gardanne et Meyreuil, passant, avec le temps, d’est en ouest, des zones d’affleurement des couches aux zones les plus profondes (-1350 m en 2003). Les contraintes étaient telles à cette profondeur que l’arrêt de l’exploitation fut décidé pour le 31 janvier 2003.

Sept couches principales de charbon ont été reconnues, mais seule la plus profonde et la plus importante, la grande mine, d’une épaisseur variant de 2 à 5,5 m selon les secteurs, a été régulièrement exploitée.

 

 

 

 

 

 

 

Le charbon extrait est un lignite dur, très proche des houilles du type « flambant sec ». Ses principaux débouchés étaient les chaudières industrielles, les réseaux collectifs de chauffage, la centrale thermique, qui finira par devenir son unique client.

Les témoignages les plus anciens de l’exploitation du charbon datent du 15ème siècle, dans le secteur de St-Savournin. Elle se développa aux 17ème et surtout 18ème siècles sur les zones d’affleurement des couches, mais en restant très artisanale et techniquement pauvre (puits inclinés et descenderies, plus de 800 recensés), ce jusqu’en 1841, date à laquelle fut mis en service le premier puits vertical à caractère industriel (Puits du Rocher Bleu, à Fuveau / Belcodène, de la Sté Michel-Armand).

Il s’en suivra une phase d’industrialisation gérée par des sociétés privées (1841-1946) :

  • Société nouvelle de charbonnages des Bouches du Rhône, héritière du Comte de Castellane et de la Sté Lhuillier, sur les quartiers de Gréasque, Gardanne et, après l’ouverture en 1905 de la galerie à la mer, Marseille ;
  • Compagnie des mines de Valdonne, héritière de la Sté Michel-Armand, sur Peypin et St-Savournin ;
  • Société des Charbonnages du Midi, à Meyreuil ;
  • Compagnie des mines de la Grand’Combe, à Trets (mine fermée en 1935).

Les trois premières sociétés seront nationalisées en 1946 au sein des Charbonnages de France (Houillères du Bassin de Provence, puis Houillères de Bassin du Centre et du Midi). Cette période (1946-2003) connaitra 4 étapes :

  • 1946-1960 : Modernisation et concentration de la production par fermeture progressive des puits de Gréasque et Valdonne ; création de la centrale thermique (1953) ;
  • 1960-1970 : production sur les seuls sièges de Gardanne (Puits Gérard) et Meyreuil ;
  • 1971-1986 : production sur le seul siège de Meyreuil ;
  • 1986-2003 : Grand Ensemble de Provence avec production sur les nouveaux puits de Gardanne : Morandat et Z.

 

  • Le bassin minier a employé jusqu’à 6000 personnes (1946)
  • 64 puits verticaux y ont été creusés et 500 km de galeries
  • La production totale, de 1814 à 2003, est estimée à 130 millions de tonnes
  • Le record annuel est de 1 760 000 tonnes produites en 1990
  • L’exploitation fut, dans la 2ème moitié du 20ème siècle, l’une des plus mécanisées et des plus modernes d’Europe
  • La mine de Gardanne à sa fermeture en 2003 était la plus moderne en Europe et avait la meilleure productivité
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